 NotionsEnsemble des processus qui permettent d’acquérir, de traiter, de mémoriser et d’agir à partir des informations de l’environnement. Elle inclut donc l’apprentissage, la mémoire et la prise de décision.
Processus de changement dans l’organisation du comportement propre d’un animal
Processus d’apprentissage de votre compagnon. Il peut être positif: apparition ou augmentation d’un comportement.
Ou bien négatif : diminution ou suppression d’un comportement.
Soustraction qui vise à réduire voire supprimer l’apparition d’un comportement
C’est le pont entre le comportement et sa conséquence (soit positive soit négative), il permet de marquer un moment précis. C’est un signal comme quoi la récompense va arriver. Prenons un exemple : bon comportement / clicker / récompense. C’est un renforçateur secondaire.
Un renforçateur est un biais par lequel on va augmenter ou, à l’inverse, diminuer la probabilité d’apparition d’un comportement. C’est donc une conséquence. Il existe deux types de renforçateur défini par l’échelle d’impact sur l’animal :
- Renforçateur primaire: c’est ce qui va motiver le plus l’animal en premiers lieux. La récompense qui a le plus de valeur pour votre compagnon. C’est un renforçateur lié à quelque chose d’indispensable pour l’oiseau (eau/air/nourriture…). Cela touche souvent les besoins vitaux.
- Renforçateur secondaire : Un stimulus charger de valeur (ex. : le clicker après son association a un stimulus positif) Ce renforçateur touche plutôt les besoin « non vitaux » par exemple les besoins sociaux, les petits plus du quotidien (caresses, félicitations vocales, jeux, bain, friandise…)
Processus de changement dans l’organisation du comportement propre d’un animal
élément déclencheur spontané qui peut être d’origine visuelle, sensoriel, auditif ou encore olfactif. Il peut être neutre (n’a aucune valeur), inconditionnel (SI) lorsqu’il apparait sans condition spécifique, ou bien conditionnel (SC) s’il n’apparait que si/qu’en présence de… »
Corresponds à l’accoutumance à un stimulus présent de manière répétitive et persistante
Processus de changement dans l’organisation du comportement propre d’un animal
Sommaire :
Le training est une forme de conditionnement qui permet d’opérer (influer) sur le comportement de votre compagnon. Via le training vous pouvez décider d’encourager un comportement ou, à l’inverse, provoquer son "extinction". Lorsque l’on parle d’extinction, il s’agit de mettre le comportement en veille, car un comportement, surtout s’il est naturel chez l’oiseau, ne disparaîtra jamais entièrement.
On appelle cela le « renforcement », vous allez renforcer la probabilité qu’il réalise un comportement souhaité ou bien renforcer le fait qu’il ne le réalise plus. Ce long processus d’apprentissage est réalisé par l'équipe des P’tites Z’ailes pour votre plus grand bonheur et à votre demande.
Pour comprendre les bases du Training en milieu animalier, il faut se pencher sur les principes du conditionnement afin de devenir un entraîneur aguerri.
1) Les apprentissages associatifs :a. Le conditionnement pavlovien : association de deux stimuli
Le conditionnement pavlovien, également appelé « conditionnement classique », peut être défini comme l’aptitude d’un animal à apprendre qu’un signal (stimulis) peut annoncer un événement (la conséquence de ce stimulis) et à adapter son comportement et réaction en conséquence. C’est l’exact même fonctionnement que le principe du médicament « placébo » chez l’humain. Et oui messieurs dames, big pharma conditionne chacun d’entre nous a la manière de Palvov.
Pour mieux comprendre ce qu’associer un stimulus à une réponse programmée signifie, nous prendrons l’exemple de la célèbre expérience de Pavlov qui lui a permis de mettre ce phénomène en lumière.
Sur le schéma ci-contre, on propose un stimuli au chien (la nourriture) sa réponse est physique: il salive. (Ce qui correspond à une conséquence conditionnelle puisque celui-ci jusqu’à présent ne salive qu’en présence de nourriture) Ensuite on présente un stimuli neutre (la cloche), c’est-à-dire qu’il n’a aucune valeur, sa réponse est donc neutre.
En associant un stimulus neutre à un stimulus chargé de valeur (positive, car la nourriture le fait saliver) la cloche se voit chargée de la même valeur que la nourriture. La cloche ayant été associée au stimulus chargé en valeur positive celle-ci provoquera la salivation chez le chien quand bien même la nourriture n’est plus présente. Nous avons conditionné le chien et il a par conséquent associé deux stimuli.
Récapitulatif : Le stimulus (cloche) est à la base « neutre », il devient ensuite « conditionnel » (SC) de par son association avec la distribution de nourriture qui est le stimulus « inconditionnel » (SI) et entraîne une « réponse conditionnelle » (salivation).
Conclusion de cette expérience :
Pavlov sonnait une cloche chaque fois qu’il servait de la nourriture à un chien. Puis un jour, après le conditionnement de son animal, Pavlov sonna la cloche, mais ne servit aucune nourriture au chien : celui-ci saliva quand même.
C’est donc ici le résultat de l’association du stimuli (sonore qu’est la cloche) au stimuli (physique qu’est la nourriture) ce qui engendre une réponse (physique et conditionnelle qu’est la salivation chez le chien à condition que retentisse la cloche)
Ce conditionnement Pavlovien n’a que peu d’intérêt à lui tout seul dans l’éducation de votre oiseau. Il est néanmoins utilisé afin d’établir une passerelle vers du conditionnement opérant, en anglais cela se nomme « Pavlovian to Instrumental Transfert ».
b. Le conditionnement opérant ou instrumental : association d’un comportement à un stimulus
Le conditionnement opérant est un apprentissage associatif qui perrmet d’associer un stimulus à une réponse suivie d’un renforcement et non plus d’associer deux stimuli entre eux. Les renforcements peuvent être négatifs (un élément désagréable est ajouté) ou positifs (un élément agréable est ajouté). Le « clicker training » fait partie des conditionnements opérants, il permet d’associer un comportement à une réponse en utilisant un bridge (le « click ») qui est immédiatement suivi d’un renforçateur primaire (qui subvient, le plus souvent, aux besoins vitaux de l’animal).
Contrairement au conditionnement pavlovien qui repose sur une boucle réflexe physiologique et donc où l’animal est passif, dans le conditionnement opérant, également appelé conditionnement « instrumental », il doit activement réaliser un geste ou proposer un comportement afin d’obtenir une récompense. L’oiseau fait alors le lien entre un comportement qu’il a produit et ses conséquences qu’on appelle « renforçateur ». Un renforçateur, ou un renforcement, peut être positif ou négatif : il est positif lorsqu’on ajoute quelque chose d’agréable (nourriture, caresse...) ou négatif lorsqu’on ajoute quelque chose de désagréable. On obtient alors une « chaîne stimulus-réponse-renforcement » apprise par l’animal : il associera un stimulus (ordre vocal, indication avec une cible, posture de l’entraineur...) à une réponse (venir à vous, aller vers l’avant, reculer, s’immobiliser,…) et à un renforcement (récompense).
Dans un premier temps, le conditionnement se fait par « essai – erreur », l’animal va proposer plusieurs comportements jusqu’à donner le bon qui va entraîner l’apparition du renforçateur. C’est ensuite l’apprentissage par conditionnement opérant qui va augmenter la probabilité d’apparition de la bonne réponse lorsque le stimulus sera présenté à l’individu.
Un comportement a une plus grande probabilité d’apparaître s’il est suivi de conséquences bénéfiques pour l’oiseau, c’est là tout l’intérêt du renforcement positif.
c.Renforcements et punitionsPour mieux comprendre la logique des renforcements, voici deux schémas récapitulatifs : *punition ne signifie pas sanction, une punition est un retrait/une suppression.
Punition positive (P+) = retirer quelque chose de positif/agréable (+)
Punition négative (P-) = retirer quelque chose d’aversif/désagréable (-)
*renforcement signifie l’ajout de quelque chose
Renforcement positif (R+) = ajout de quelque chose d’agréable
Renforcement négatif (R-) = ajout de quelque chose d’aversif (désagréable) 2) Comment met-on tout cela en application chez les P’tites Z’ailes et pourquoi ?a. Vous avez adopté un oiseau entrainé, qu’est-ce que le rappel ?
Certains de nos clients ressentent le besoin d’adopter un oiseau entrainé au rappel pour différentes raisons : pour pouvoir sortir avec, pour favoriser la cohabitation avec l’oiseau, pour éviter les échappements ... Mais avant toute chose, mettons une définition sur ce qu’est le rappel.
Notre équipe entraine certains de vos futurs compagnons au « rappel ». Votre oiseau vient à vous lorsque vous l’appelez de la bonne manière (celle que notre équipe leur a inculquée). Le rappel est une commande avec l’exécution de celle-ci qui correspond donc au fait que votre oiseau se déplace d’un point A à un point B (le point B étant votre position voire même une partie de votre corps).
b. Il existe différents types d’apprentissages dans le monde du training, mais lequel exactement utilisent notre équipe pour leur apprendre le rappel ?
À vrai dire, les deux types de conditionnement (pavlovien puis instrumental) sont utilisés. Notre équipe travaille par l'apprentissage associatif avec un objet qui porte le nom de « clicker » et qui fait office de renforçateur secondaire et également de bridge. En associant le clicker a un stimulus positif (friandise par exemple), le clicker alors neutre prend une valeur puisque lorsqu’il est utilisé il s’en suit systématiquement une obtention de récompense (friandise/graine).
Ce qui signifie que dans un premier temps, nous allons associer deux stimuli : le neutre (clicker) à un stimulus conditionnel (la récompense) faisant du clicker un stimulus conditionnel (il apparait seulement si il y a expression du comportement désiré).
Après avoir chargé en valeur notre stimuli neutre à la base (le clicker) nous pouvons faire un pas en avant en faisant un transfert vers le conditionnement opérant.
Après cela, nous utilisons le conditionnement répondant en proposant une conséquence (systématiquement du renforcement positif ou punition négatif) : soit une récompense par renforçateur primaire soit rien du tout. En effet, nous ne travaillons pas par renforcement négatif ni par punition positive pour des questions de respect vis-à-vis de nos oiseaux. Nous travaillons en coopérativité avec nos boules de plumes et ne trouvons aucun intérêt a les privés de quelque chose qu’ils apprécient ou à l’inverse leur faire subir quelque chose qu’ils n’apprécient pas. Dans le pire des cas, s’ils ne proposent pas le comportement désiré, ils se voient ignorés pendant quelques secondes. Sans réaction de la part de l’entraineur, l’oiseau va alors comprendre que le comportement qu’il a proposé ne mène pas à la récompense et qu’il faut donc proposer un autre comportement (c’est le principe « essai-erreur »)
Chacun de nos oiseaux possède un entraîneur exclusif, il lui faudra donc un certain temps pour s’adapter à son nouvel entraîneur : vous. C’est pourquoi nous insistons sur le fait que vous aussi, du moins les premières semaines, renforciez son rappel.
c. Comment demander à votre oiseau de venir à vous et comment renforcer ce comportement lorsqu’il est réussi ?
Une fois que votre oiseau a acquis le rappel grâce au travail de notre équipe, à vous de suivre le fil conducteur qui les a amenés à apprendre puis à réaliser le bon comportement.
Votre oiseau aura au préalable appris à venir vers vous avec une phrase et une gestuelle bien précise, il est important pour ne pas déboussoler votre compagnon et pour entretenir ses « bonnes réponses » de suivre le schéma appris par les oiseaux selon la méthode de nos entraîneuses. Il serait contreproductif de lui demander d’une toute autre manière de venir à vous, car cela impliquerait de lui réapprendre le rappel en changeant le stimuli principal (qui chez nous correspond au « tu viens » en sortant le doigt) donc peu d’intérêt. Selon notre méthode, voici comment vous allez pouvoir demander à votre boule de plume de venir à vous :
Demander de la bonne manière
En effet, nous utilisons une manière bien précise pour les appeler à savoir par leur prénom dans un premier temps afin d’avoir toute leur attention et via un stimuli visuel en leur présentant notre doigt au moment de lui demander « tu viens ». (Pour certains individus, le rappel se fera la main à plat) Ainsi, votre compagnon viendra à vous après que vous ayez capté son attention en disant son prénom puis en lui demandant « tu viens » au moment où vous sortez votre main du dos pour lui montrer votre doigt (ou main à plat).
Assurez-vous donc, avant de lui demander de venir à vous, d’avoir son attention. Un oiseau qui n’est pas concentré sur vous ne sera pas concentré tout le long de la séance d’entraînement.
Les étapes :
- Je l’appelle par son prénom pour capter son attention, dès que je l’ai :
- Stimulus auditif : je lui dis « tu viens » en même temps que le stimulus visuel
Stimulus visuel : je sors mon doigt/main de mon dos pour lui présenter l’endroit ou il doit se percher
Renforcer de la bonne manière :
Pour renforcer de la bonne manière, voici comment vous y prendre :
Lorsque vous lui demandez de venir avec la technique évoquée un peu plus haut, si vous êtes satisfaits, car votre oiseau est venu de manière spontanée, validez (cliquez au moment même où il réalise le comportement = renforçateur secondaire) et récompensez-le : donnez-lui une graine ou une friandise. (Renforçateur primaire).
Le timing concernant le click est très important et même fondamental, s’il survient trop tôt (ex. : avant que l’oiseau se pose) ou trop tard (+ de 4sec après qu’il ait réalisé le bon comportement) son apprentissage se voit faussé. Il faut donc clicker immédiatement à la fin de la réalisation du comportement : au moment même où l’oiseau se posera sur votre doigt ou sur votre main à plat.
Ainsi, vous augmenterez considérablement la probabilité qu’il réitère ce comportement de la bonne manière la prochaine fois que vous le lui demanderez. Par la suite et à force de répétition, sans même le récompenser et seulement en le félicitant par exemple, le comportement deviendra un automatisme.
d. Pourquoi continuer dans le temps à renforcer les bons comportements de votre compagnon?
Un apprentissage n’est pas permanent, il peut s’éteindre, c’est ce que l’on appelle le phénomène d’extinction. Il peut également être modifié. Thorndike a développé la « Loi de l’effet » qui correspond au fait que la probabilité qu’un comportement apparaisse est augmentée s’il est suivi d’une conséquence bénéfique, à l’inverse, il est diminué s’il est suivi d’une conséquence désagréable (Bosc, 2013).
Un comportement appris n’est donc pas acquis à vie puisque la réponse/conséquence peut être inversée ou réorientée si le type de renforcement engendré par l’environnement ou l’entraineur change au cours du temps.
L'extinction se produit lorsque le renforcement d'un comportement préalablement renforcé est interrompu (lorsque l’on arrête complètement de renforcer le comportement sur une longue période) ; par conséquent, la fréquence de ce comportement diminue dans le futur jusqu’à s’éteindre complètement. Il est donc nécessaire de continuer à renforcer et d’entretenir ses « bons » comportements afin d’éviter leurs extinctions.
 3) Que pouvez-vous apprendre à votre oiseau et à quel moment ?
Pour commencer, plusieurs facteurs vont influer sur l’apprentissage de votre compagnon et ainsi faire varier la durée mais aussi l’efficacité de l’acquisition de nouveaux comportements. 3 facteurs majeurs sont à prendre en compte :
- L’âge et la condition physique de votre boule de plume : un oiseau en mauvaise santé ou handicapé aura plus de mal selon l’exercice que vous allez lui demander.
- Son tempérament : s’il est joueur, il aura des facilités car le training reste une discipline ludique.
- Son volontariat : votre oiseau doit rester volontaire durant les séances, s’il ne l’est pas, vous n’obtiendrez rien de constructif de sa part.
Le training permet en soi d’apprendre à votre oiseau de nombreux comportements si ce n’est tous. Les seules limites de cette discipline seront votre investissement et votre patience ainsi et surtout celle de l’oiseau. Effectivement, le training doit toujours rester ludique pour votre compagnon puisque son apprentissage repose entièrement sur son volontariat. Si votre oiseau ne veut pas « travailler », remettez la séance d’entraînement à plus tard. N’oublions pas que les animaux ne sont pas des robots et qu'ils possèdent leur libre arbitre. Aller à l’encontre de celui-ci reviendrait à aller à l’encontre de leur bien-être.
Certains comportements peuvent être intéressants et constructifs pour votre cohabitation avec l’oiseau. Vous pouvez par exemple lui apprendre à rentrer seul dans sa cage ou encore lui apprendre des comportements plus ludiques : tourner sur lui-même, étendre ses ailes sur commande, faire une petite partie de basket mais attention ... laissé le gagner :)
Pour commencer, plusieurs facteurs vont influer sur l’apprentissage de votre compagnon et ainsi faire varier la durée mais aussi l’efficacité de l’acquisition de nouveaux comportements. 3 facteurs majeurs sont à prendre en compte :
- L’âge et la condition physique de votre boule de plume : un oiseau en mauvaise santé ou handicapé aura plus de mal selon l’exercice que vous allez lui demander.
- Son tempérament : s’il est joueur, il aura des facilités car le training reste une discipline ludique.
- Son volontariat : votre oiseau doit rester volontaire durant les séances, s’il ne l’est pas, vous n’obtiendrez rien de constructif de sa part.
Le training permet en soi d’apprendre à votre oiseau de nombreux comportements si ce n’est tous. Les seules limites de cette discipline seront votre investissement et votre patience ainsi et surtout celle de l’oiseau. Effectivement, le training doit toujours rester ludique pour votre compagnon puisque son apprentissage repose entièrement sur son volontariat. Si votre oiseau ne veut pas « travailler », remettez la séance d’entraînement à plus tard. N’oublions pas que les animaux ne sont pas des robots et qu'ils possèdent leur libre arbitre. Aller à l’encontre de celui-ci reviendrait à aller à l’encontre de leur bien-être.
Certains comportements peuvent être intéressants et constructifs pour votre cohabitation avec l’oiseau. Vous pouvez par exemple lui apprendre à rentrer seul dans sa cage ou encore lui apprendre des comportements plus ludiques : tourner sur lui-même, étendre ses ailes sur commande, faire une petite partie de basket mais attention ... laissé le gagner :)
Article rédigé par Chloé Allievi, responsable de l'élevage Les P'tites Z'ailesNotre adresseSAS Padda de Compagnie
Lieu dit Pouleis
29410 - Plounéour-Ménez
France Horaires d'ouverture
Du lundi au vendredi:
09:00 - 12:00
14:00 - 16:00
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